Rembrandt, Cranach, Bosse… Graveurs “hérétiques”
Des trois graveurs dont il est question, deux sont des contemporains : le néerlandais Rembrandt van Rijn (1606-1669) – fasciné par le judaïsme, le français Abraham Bosse (1604-1676) – protestant revendiqué, né à Tours et mort à Paris. Le troisième, le Saxon Lucas Cranach plus ancien d’un siècle (1472-1553) était à Wittenberg le voisin, le disciple et l’ami de Martin Luther. A priori, tout les sépare, le style, les objectifs, le mode de vie.
Pourtant, il y a en chacun d’eux quelque chose d’hérétique – c’est le mot utilisé à propos de Rembrandt par le dramaturge néerlandais Andries Pels (1631-1681) qui les rapproche et que leurs gravures montrent : une défiance des images liée à la Réforme. Rembrandt cherche la lumière dans l’ombre, Cranach la grâce (ce qui est peut-être la même chose), Bosse tente de saisir l’essence de la vie dans ce qu’elle a de plus quotidien.
A chacun sa transcendance.
Café-conférence par Jean-Marc Terrasse
Samedi 16 novembre à 16h – libre participation